Keynes Vs Hayek: ce qu’il faut comprendre de leurs théories contradictoires

L’histoire du vingtième siècle fut une époque de débat entre deux théories économiques ambivalentes, mais nécessaire pour avoir résolu les crises économique des années 30 et la stagnation économique des années 75. Tout cela grâce à deux penseurs économistes : John Maynard Keynes et Friedrich Von Hayek. Avec deux théories économique diamétralement opposé qui ont inspirée l’histoire économique de l’époque, ils ont aussi polarisée deux écoles économiques différentes. Le tour d’horizon !

Le point de vue d’Hayek

Keynes, dans sa « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », a écrit sur le fait que l’écosystème économique humain pourrait être géré par des experts plus efficacement. Il ne devait pas fonctionner naturellement et par lui-même. Il revalorise la politique économique reproduisant l’approche conservatrice traditionnelle envers la politique économique.

De fait, le rôle de l’État est primordiale dans l’économie notamment en temps de crise, ce qui fut le cas lors de la dépression des années 30, après la première guerre mondiale. Le but ? Stimuler artificiellement l’économie avec l’intervention de l’état sur la politique du marché du travail et de la monnaie.

 

Le point de vue de Keynes

Friedrich Hayek, d’autre part, a écrit sur l’émergence de systèmes spontanés et autoorganisés d’une énorme complexité, tels que les langues, les structures sociales, l’évolution de la vie et les systèmes humains d’échange économique. Selon sa pensée et son analyse, le marché s’autorégule en le laissant libre sans aucune intervention.

Hayek a élargi la vision libérale de la politique économique pour inclure les systèmes complexes d’interaction humaine.

L’objet de leur divergence théorique

Keynes était un autoritaire tandis qu’Hayek était un libéral classique.

Bien que les deux penseurs cherchait une issue au capitalisme et non au socialisme, le principal désaccord entre la théorie Keynésien et de Hayek était de savoir si l’État devait essayer de faire face à une récession en dépensant (si les taux d’intérêt sont déjà aussi bas que possible). Il s’agit d’une question normative.

Cependant, Hayek a soulevé plusieurs points valables que l’analyse de Keynes n’a pas du tout abordés, et donc sa position a toujours une certaine validité.

Le cœur de leur désaccord portait sur les dépenses publiques. L’école Keynésien a fait valoir qu’en période de chômage élevé et de taux d’intérêt bas (cas de l’après guerre), le principal problème économique est le manque de nouvelle demande.

Dans ces conditions, il pensait que la dépense publique pouvait être bonne pour l’économie, au-delà de la valeur des biens publics qu’elle achète. En particulier, il ne pensait pas que cela ferait monter les taux d’intérêt et ainsi « évincerait » l’investissement privé.

Hayek n’était pas d’accord. Nouvelle forme de l’école classique et de l’économie libérale d’Adam Smith, Il pensait que les dépenses publiques « ont au mieux … tendance à faire monter le taux d’intérêt – un processus qui est sûrement particulièrement indésirable à ce stade où la relance de l’offre de capital à l’industrie privée est une nécessité certes urgente ». Il a également fait valoir que les dépenses publiques étaient intrinsèquement allouées de manière plus inefficace que l’investissement privé, motivées par des incitations perverses, tendant à suivre un « effet de cliquet » où les augmentations sont politiquement plus faciles que les diminutions.

Quoi qu’il en soit, chaque pensée a prouvé leur utilité à chaque tournant capitaliste du XXe siècle, après la première guerre pour Keynes et la seconde guerre pour Hayek, sans considération sur le socialisme.

 

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